Marc Buchy :
Sans titre (Ou comment l’artiste
m’a appris
à ne plus m’en faire
et à aimer les parterres de fleurs)
J’ai
vécu la fin de mon enfance et toute mon adolescence à Prague, en République
tchèque. Ça l’avait piquée comme une mouche, ma mère, de nous emmener là-bas.
Elle avait pris une disponibilité, et on s’y était installées, peu après la Révolution
de Velours1.
À
l’époque, « retrouver des gens en ville » constituait une grande
partie de mes occupations, si ce n’est la plus grande. Les téléphones portables
n’existant pas encore, il fallait se fixer des rendez-vous d’une extrême précision,
histoire d’être certain·e·s de se retrouver. L’horloge astronomique de la
capitale tchèque est probablement l’un des endroits devant lesquels j’ai le
plus attendu, ou fait attendre. Sa célébrité en faisait un phare aisément
repéré et repérable. J’imagine qu’il y avait également une certaine logique (inconsciente),
à se rencarder devant une montre géante, plusieurs fois centenaires qui
plus-est.
Alors,
après que Marc Buchy m’a parlé pour la première fois de son projet pour Les
Mondes Nouveaux, une « horloge de flore » (horologium florae) en
regard de l’horloge astronomique de la ville de Besançon, tout un pan de ma
mémoire s’est déversé d’un coup sur mon bureau.
***
Mais
ce n’est pas tout à fait vrai. Je me suis d’abord dit, « c’est gonflé, ce
projet ».
Et
si les saints de glace, saint Pancras, saint Mammaire et saint Servait, font
tout geler, une dizaine de jours avant l’inauguration de l’œuvre ? Et s’il
ne pleut pas, si la sécheresse s’invite une année de plus ? Comment
cautionner une installation florale dans cette perspective ? Les semaines
ont passé, il s’est enfin mis à pleuvoir, mais j’ai continué à interroger toutes
les personnes âgées de la résidence où je vis pour avoir leur expertise quant à
la météo des prochaines semaines.
Puis,
je me suis résolue à me mettre au travail ; grillée ou détrempée, Comment
j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la révolution existerait, et ce
texte, parmi d’autres, avec.
***
À
vrai dire, shame on me, je n’ai jamais mis les pieds à Besançon. Pas de
famille dans le coin, pas d’ami·e·s basé·e·s là, pas d’occasions
professionnelles non plus. Son horloge astronomique était, jusqu’ici, pour moi,
un sujet télévisuel à lorgner depuis le canapé maternel, lors de visites
dominicales, en se promettant une escapade plus à l’Est de nos coordonnées
actuelles, en famille, un weekend. Mais quand Marc Buchy a évoqué l’histoire de
la ville, et plus particulièrement de Lip, ça a fait tilt.
Berceau
historique de l'horlogerie française, Besançon avait accueilli dès 1867, dans le
centre-ville, un atelier d’établissage appelé « Comptoir Lipmann »2 qui, de mutations socio-économiques en mutations socio-économiques, deviendra une
marque et une véritable manufacture, jusqu’à la diversification dans les années
1960, le rachat de parts et les conflits du directoire… Bientôt, il sera question
de se défaire de certains secteurs d’activité pour faire face à la concurrence.
En 1973, au début des trois années de conflit social qui suivront, Lip comptait
1300 salarié·e·s, dont la moitié était syndiquée et la totalité ne se laissera
pas faire3.
Leur combat deviendra l’un des plus médiatisé de l’après-68, d’autant qu’il
sera le lieu de revendications d’auto-gestion renouant, quelque part, avec la
tradition de l’établissage4.
Je
me suis étonnée de la proximité étonnante de cette histoire avec celle d’un vallon
horloger suisse auquel Florian Eitel, historien spécialiste de la naissance des
mouvements anarchistes (mais aussi du rôle de la musique dans la mobilisation
politique), et aujourd’hui conservateur du département d’histoire du NMB (Nouveau
Musée de Bienne), a consacré un ouvrage (issu de sa thèse) en 2022 : Horlogers
anarchistes en Suisse, Micro-histoire globale des débuts du mouvement
anarchiste au XIXe siècle5.
On y apprend que quelques-unes des bourgades horlogères d’une vallée du Jura
bernois, parmi lesquelles Sonvilier et surtout Saint-Imier où la marque Longines6 a vu le jour en 1832, ont joué un rôle de premier plan dans la naissance et la
structuration du mouvement anarchiste. Que la « Circulaire » de
Sonvilier marquera, en 1871, la scission fondatrice au sein de la section
locale de l’Association Internationale des Travailleurs (AIT)7 entre un courant marxiste et un autre libertaire ; une scission qui, elle,
ne sera pas que locale, la « Circulaire » étant diffusée, et
essaimant à l’international. Que l’année suivante, en 1872, se tiendra à
Saint-Imier, un congrès anarchiste international de première importance
puisqu’il scellera en quelque sorte la naissance officielle de l’anarchisme.
***
Shame
on me, je n’ai jamais mis les pieds à Besançon ; mais
j’ai découvert, à la suite de mes premiers échanges avec Marc Buchy, que Proudhon,
Pierre-Joseph de son prénom, y était né un 15 janvier (1809). Et par là-même
qu’il était décédé un 19 janvier (1865), le jour de mon anniversaire. Je ne
sais laquelle de ces deux informations m’a le plus remplie de satisfaction, soyons
honnête. Ce qui était certain, c’est qu’une proximité plus grande encore venait
de se nouer, dans mon cerveau agité, avec l’une des figures précurseuses (si,
si) de l’anarchisme, l’un·e de ses seul·e·s théoricien·ne·s (et un théoricien
prolixe) issu·e·s du milieu ouvrier. Je me suis ensuite avouée qu’à mon âge, n’avoir
jamais lu un seul des plus de soixante ouvrages qu’il avait écrits n’était pas
très glorieux, et que j’allais remédier à cela au plus vite. D’autant que si
mon beau-père, anarchiste jusqu’au bout de ses cheveux noirs constamment dressés,
apprenait cela, je risquais fort d’être répudiée.
Après
quelques minutes dépitées devant les tranches des livres de ma bibliothèque
désespérément vide de tout ouvrage de Proudhon, je me suis confortablement
installée dans un fauteuil avec ma pile d’Élisée Reclus (1830-1905), rêvant
secrètement d’écrire Histoire d’une fleur pour Marc Buchy – quelque
chose comme Histoire d’un ruisseau (1869) ou Histoire d’une montagne (1875), en plus court, et probablement moins limpide. Mais le principe de
réalité m’a rattrapée. Mon admiration pour ce célèbre géographe et militant
anarchiste français aussi. Assez de traînasser dans le fauteuil, retour au
bureau.
En
me laissant aspirée de pages en pages sur Internet, je suis tombée sur un
article de Daniel Colson, publié dans la revue de philosophie et de sciences
humaines en ligne, Le Portique,
« Deleuze, Guattari et l’anarchie »8.
La mauvaise graine que je suis n’en citera qu’un extrait bien peu représentatif
de la qualité du texte qu’il me fallait à tout prix partager avec celles et
ceux qui suivent les délinéations des fleurs plantées dans le Parc des Glacis, du
sentier qui les traverse et des sentes cachées qui courent au pied de leurs
tiges, là où seuls les insectes s’aventurent et quelques mains expertes aussi
parfois. « Ne pouvant pas exiger de vous que vous lisiez Proudhon – en si
peu de temps –, écrit-il [et « ouf » soupire-je alors], je me
contenterais d’indiquer trois indices de cette proximité de Deleuze et de
l’anarchisme, sur le terrain de l’espace, de la dispersion et de la multitude
des êtres dans l’espace, de ce rapport de l’histoire et du temps où comme le
dit Élisée Reclus, la géographie s’impose à l’histoire, impose l’espace dans
l’histoire et contraint cette dernière discipline à n’être en fin de compte
qu’une dimension particulière de l’approche géographique : une ‟géographie dans
le tempsˮ nous dit Élisée Reclus. »
***
« Disséminer
pour inséminer. » C’est ainsi que Marion Zilio avait titré un entretien
avec Marc Buchy en 2021. Et c’est bien là la stratégie des fleurs.
***
Dans
cet entretien, l’artiste revient sur la genèse de sa pratique artistique et quelques-uns
de ses fondements théoriques.
Dès
les premières lignes de l’échange, il précise au sujet du terme
« infravisuel » qu’il a forgé, il y a près d’une dizaine d’années
maintenant, afin de présenter son travail : « […] je souhaitais
m’inscrire dans une certaine filiation à la célèbre formule de Marshall
Macluhan, ‟The medium is the messageˮ qui stipule que le canal de transmission
d’une information compte davantage que le contenu ou le sens du message. La
forme de l’œuvre est donc aussi importante que le fond. »9
Je
me plongeais à corps perdu dans le langage des fleurs. Sans succès, évidemment.
Un parterre d’« absente[s] de tout bouquet » poussait, à l’envers, dans
mes errances hypnagogiques, têtes sous terre, racines à l’air, de plus en plus drues,
à l’approche du rendu de ce texte10.
***
Sur
le bureau, en même temps que les souvenirs de tous les rendez-vous, manqués ou
honorés, au pied de l’horloge astronomique de Prague, se sont aussi déversées
quelques bribes de connaissances engrangées à la même époque et, visiblement, rangées
au même endroit – en vrac, en revanche : tout étant enchevêtré. Une révolution
au nom de fleur notamment, la Révolution des Œillets, au Portugal, en 197511.
Ces œillets qu’il était, des années plus tard, interdit d’amener chez notre logeuse
pragoise ; la vision de ces fleurs couramment offertes par/aux dignitaires
du régime en place avant la chute du mur de Berlin ayant sur elle le même effet
que sur ma mère – un mélange de dégoût poli et d’effroi mal dissimulé (qui,
pour ma mère renvoyait, en réalité, davantage au fleurissement des tombes à
Toussaint qu’à une quelconque symbolique politique).
Et
avec toutes ces révolutions des cours d’histoire, à côté des stylos et de la
souris, gisaient, sur le bois du plateau, les grands récits des cours de
français au collège. La mythologie, les déclinaisons latines jamais retenues,
et les trois types de temps de la philosophie antique grecque : Chronos, Kairos
et Aiôn. Chronos, ou le temps quantifiable. Kairos, ou le temps ressenti. Aiôn,
ou le temps cyclique. J’ai songé à ce livre dans lequel je me replonge
régulièrement, La production de l’espace (1974). Son auteur, le
philosophe français Henri Lefebvre (autre penseur militant dont l’apport
en sociologie et géographie reste immense), y envisage l’espace comme une
texture tissée de trois types d’espaces différents : l’espace mental,
l’espace réel et l’espace social.
En
réalisant aujourd’hui, avec toute la distance critique dont il sait faire
montre, l’étrange désir d’horologium florae de ce bon vieux Carl von
Linné, Marc Buchy allait permettre aux promeneur·euse·s (arrivé·e·s là par
hasard, ou pas) de prendre conscience qu’ils·elles arpentent un espace fait de
ces temporalités parfois divergentes, une « situation construite
questionnant la notion de présent » et « l'envisageant comme une
somme de strates diverses »12,
où se mêlent, comme ailleurs et différemment, « le temps des fleurs et des
abeilles »13, celui,
« intime », « des déambulations libres », « le temps
géologique du paysage du Jura au loin » et « le temps machinique
extrême du smartphone »14 où chacun·e pourra trouver les informations sur l’œuvre parcourue, en temps
réel. The medium is the message.
***
Dans
ses différents écrits autour du vallon anarchiste de Saint-Imier, Florian Eitel
revient sur la tradition de l’établissage, caractéristique des débuts de
l’horlogerie. Je connaissais bien sûr la solide réputation d’indépendance dont
jouissaient les habitant·e·s des régions montagneuses des siècles passés, leur isolement,
jusqu’au désenclavement par le chemin de fer, les ayant amené·e·s à maîtriser
un nombre impressionnant de techniques, voire d’arts, faisant de chacun·e un·e
artisan·e qualifié·e (et outillé·e) en… à peu près tout.
Je
n’avais jamais fait le lien, pourtant évident, avec le développement de
commandes passées directement à des artisan·e·s horloger·e·s travaillant alors
de chez eux·elles, en indépendant·e·s dirions-nous aujourd’hui. Ce n’est que
vers la fin des années 1860 qu’ont ouvert les premières fabriques, et que se
sont conséquemment affirmées les revendications des travailleur·euse·s. Car ceux·celles-ci,
qui étaient auparavant maître·sse·s de leur temps, se verront imposer, outre
des délais de plus en plus serrés, la cadence des machines et des horaires bien
réglés.
Dans
l’ouvrage suscité, Florian Eitel rappelle même que quatre temps rythmaient le
quotidien des Imérie·nne·s : les temps de recueillement sonnés par les
cloches, l’heure civile officielle donnés par quatre cadrans pointant les
quatre points cardinaux, les départs et arrivées de trains, nombreux, mais suffisamment
peu pour qu’ils fassent événement… et les cinq minutes d’avance affichée par
l’entreprise Longines – avance symbolique qui ne pouvait que renforcer le désir
de souveraineté de ses employé·e·s.
***
Voir
midi à sa montre, dans ce « jardin des singularités »15,
voilà peut-être ce que je cherchais en réponse à la citation de Marshall
Macluhan. Faire mine de prendre racine, polliniser sans faire de bruit, s’étendre
en parterre, une forme si noble dans son humilité, une forme qui, parée de la
multitude de couleurs des fleurs qui la constituent, des vivaces pour beaucoup,
n’en relève pas moins de cet « art gris » que prône l’artiste, soit
« une production considérée comme art ou non, en fonction de la perception
que l’on en a ou des informations à disposition »16.
***
C’est
vrai, je me suis d’abord dit, « c’est gonflé, ce projet, avec sa dimension
universaliste un poil surannée, son défi aux conditions mêmes de sa mise en œuvre ».
Puis,
je me suis souvenue de quelques-unes des œuvres de Marc Buchy que j’avais pu
rencontrer, avant. En 2012 déjà, avec « », un jingle semblable à ceux introduisant
et concluant les annonces dans les aéroports, l’artiste s’amusait à ménager
cette aspiration particulière, cette légère tension du corps vers des sons
articulés qui ne lui parviendraient finalement jamais, ce discret suspens où
toutes les réserves d’attention viennent se lover les unes contre les autres,
parfois les unes dans les autres, à la manière des bulles de savons, bref, cet espace-temps-là
aux qualités tout aussi divergentes que ceux précédemment évoqués. En 2019
aussi, avec Conditionnel présent, il ménageait un espace-temps autre, à
la fois bien réel et seulement potentiel : le prolongement par incision
(scarification même) de la ligne de vie d’une personne ayant acceptée de
« se prêter au jeu » (si je puis dire) – un prolongement qui deviendrait
peut-être une prolongation effective.
En
voulant confronter mon souvenir de ces deux pièces à leur documentation
officielle, sur le site Internet de l’artiste, j’ai appris que ce dernier avait
également signé, en 2015, deux contrats l’engageant à ne jamais apprendre, de
toute son existence, ni la danse ni l’astronomie (Instruction).
Facétieux Marc Buchy. J’ai commandé mon aller-retour pour Besançon. Je n’allais
tout de même pas manquer ce doux contournement du double engagement ! « If
I can’t dance, I don’t want to be part of your revolution » fait-on
souvent dire à Emma Goldman…17 Je m’en vais donc observer la lente, très lente chorégraphie des fleurs de Comment
j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la révolution, imaginée par
l’artiste, et rythmée par les tours des cadrans astronomiques.
Marie Cantos, mai 2023
1 La Révolution de
Velours doit son nom à la douceur dans laquelle elle s’est déroulée, entre le
16 novembre et le 29 décembre 1989, précipitant la chute du régime, du Parti
communiste tchécoslovaque et de la République socialiste tchécoslovaque, dans
la lignée de la chute des régimes communistes de l'Est européen.
2 Du nom de son
fondateur, Emmanuel Lipmann (1844-1913), et de ses deux fils, Ernest et
Camille, qui reprendront l’atelier à sa suite – atelier qui deviendra, en 1893,
la « Société anonyme d’horlogerie Lipmann Frères » et donnera naissance, en
1896, à la marque Lip.
3 Et parce que les œuvres d’art ont
parfois – souvent – ceci de bouleversant qu’elles (se/nous) travaillent de
manière inconsciente, Marc Buchy relèvera, à la lecture de la première version
de ce texte, que son installation Comment j’ai appris à ne plus m’en faire
et à aimer la révolution compte en tout… 1300 mètres carrés !
4 Ces revendications
d’auto-gestion entreront malheureusement en conflit avec le combat contre les
licenciements : nombre de travailleur·euse·s de l’entreprise appelleront
ainsi de leurs vœux une reprise. Plusieurs coopératives autogérées verront d’ailleurs
le jour en 1977, après la liquidation officielle en 1976 des biens de Lip, mais
elles ne pourront bien évidemment pas embaucher tou·te·s les licencié·e·s.
(Notons que la marque a été rachetée en 2002 et a fait son retour à Besançon en
2014.)
5 Mais il est
possible de lire directement en ligne une version raccourcie de la thèse de
Florian Eitel, « Le Vallon horloger et ses anarchistes. Une micro-histoire
de Saint-Imier et Sonvilier aux débuts de la mondialisation », version traduite
et adaptée par Marianne Enckell et par l’auteur, avec un avant-propos de Julien
Steiner. URL : https://www.intervalles.ch/wp-content/uploads/2022/09/vallon-eitel-long.pdf (consultée le 10
mai 2023). Notons qu’un film est également sorti au cinéma en France ce
printemps 2023 ; il s’agit de Désordres du suisse Cyril Schäublin
(dont le titre original, Unrueh, renvoie à la fois à la notion de
troubles politiques mais aussi au nom d’une pièce d’un balancier).
6 Autre marque d’horlogerie célèbre.
7
AIT plus connue sous le nom de
Première Internationale, fondée en 1864 en Angleterre...
8 Daniel Colson, « Deleuze, Guattari
et l’anarchie », Le Portique [En ligne], 20 | 2007, mis en ligne le 06 novembre
2009. URL : http://journals.openedition.org/leportique/1356 (consultée le 2 mai 2023).
9
URL : https://www.switchonpaper.com/portrait/tag/marc-buchy-disseminer-pour-inseminer/ (consultée le 2 mai 2023).
10 « Je dis une fleur ! et, hors
de l'oubli où ma voix relègue aucun contour en tant que quelque chose d'autre
que les calices sus musicalement se lève, idée même et suave, l'absente de tout
bouquet. » (Stéphane Mallarmé)
[11] De nombreuses
révolutions, bien plus récentes que celles découvertes en cours, jeune, portent
des noms de fleurs, telles que celles dites de la rose en Géorgie en 2003, des
tulipes au Kirghizstan en 2005 ou encore du jasmin en Tunisie en 2011…
12 Selon les termes de l’artiste,
glanés lors d’échanges informels.
13 Une ruche est installée à
proximité de l’installation florale.
14 Toujours selon les termes de
l’artiste.
15 Pour reprendre le titre français
de l’ouvrage du chilien Jesús Sepúlveda, poète, anarchiste, psychonaute, voyageur et docteur en Langues Romanes
qu’il enseigne à l’université de l’Oregon, aux États-Unis, où il vit (El
Jardín de las peculiaridades, 2002, trad. fr. Dmitri Fragata, Éditions Aux
forges de Vulcain, Bussy-Saint-Martin, 2013).
16 Selon les termes de l’artiste
encore et toujours.
17 … mais je dois avouer qu’hormis
sur des mugs, des teeshirts ou même dans quelques émissions, il semble
difficile de trouver trace de ces termes précis : nombre de spécialistes
de cette activiste anarchiste américaine d’origine russe dont l’existence
pourtant entravée par la prison ne fut qu’expression de son immense liberté
s’accordent sur le fait que cette célèbre citation serait une synthèse de ce
qu’elle a pu par ailleurs réellement écrire, et notamment dans son
autobiographie.